Et la mort n’aura point d’empire,
Les morts, nus, se verront unis
À l’homme dans le vent et à la lune d’ouest ;
Leurs os, rongés à blanc, leurs os blancs disparus,
Ils auront, coude et pieds, des étoiles pour lest ;
Ils seront sains d’esprits, bien que fous devenus,
Bien qu’immergés en mer, rejaillissant du bas ;
Si meurent les amants, l’amour, lui, ne meurt pas,
Et la mort n’aura point d’empire.
Et la mort n’aura point d’empire.
Sous les ondulations marines
Tout de leur long couchés nul vent ne les tuera ;
Vissés à l’échafaud, quand les chairs se déchirent,
Fixés même à la roue, ils ne craqueront pas,
La foi qu’ils ont en main pourra se désunir,
Et les diables cornus les traverser de pas ;
Pourfendus de partout, ils ne céderont pas,
Et la mort n’aura point d’empire.
Et la mort n’aura point d’empire.
Les goélands, fini d’entendre leur crierie,
Et…